52 - Lanza Del Vasto

Il n'était ni de droite formelle ni manifestement de gauche. Mais tout au contraire verticalement céleste.

 Plus haut que nos faiblesses, plus fort que notre siècle, plus beau que nos médiocrités, il rayonnait de noblesse.
 
Il ne maniait pas la langue de bois, il crachait des flammes de paix qui font mouche et qui font mal aujourd'hui encore.
 
Il ne plaît pas plus, de nos jours, aux foules endormies puisqu'il disait la vérité.
 
Rien que le juste, le vrai, le bon.
 
Non celle, universellement adoptée, qui caresse les lâches, conforte les paresseux, convainc les sots.
 
Mais l'autre, celle qui est exigence , dureté, sacrifice.
 
Ce n'était pas un benêt pacifiste mais un guerrier de la cause humaine.
 
Sa pensée n'était pas un mol édifice de niaiseries lénifiantes en vogue, purement théoriques, mais un sabre qui tranche toujours aussi net la langue des menteurs !
 
S'il n'aimait pas la guerre au point de se mettre à dos la folle humanité, c'est parce qu'il lui avait déclaré son amour. A l'humanité.
 
Il se moquait que vous soyez d'un camp ou de l'autre, un ami ou un adversaire, un croyant ou un mécréant : il ne voulait que la lumière de votre âme, le meilleur de votre être, l'azur de votre coeur.
 
Et peut-être aussi votre baiser de feu en échange de ses paroles de fou.

Il se nommait Lanza Del Vasto.

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